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les preuves du temps
31 octobre 2003

[Dure réalité...]


Je ne sais pas au juste pourquoi, mais me revient soudain à l'esprit une phrase lapidaire d'un ancien amant  : "on était ce qu'on était ; on est ce qu'on est"... formule radicale pour dire clair et net "c'est terminé"... D'amants il faut redevenir amis, juste amis, copains, vagues relations... jusqu'à se perdre (et je l'ai perdu !). [retour en arrière toute !]

Je sais qu'il faut que j'arrête de penser à tout cela, à lui, à ce que notre relation aurait pu devenir... J'essaie de m'accrocher au présent, au concret, au réel ("on ne s'est jamais vus !"... "il est plus jeune que toi"... "Ca ne menait nulle part"... "il jouait avec toi"... "C'est que du virtuel..." "il s'amuse juste a séduire sur le net.." etc, etc...)...

Revenir dans le réel... C'est urgent, impératif, vital... Cesser ces contacts qui ne mènent à rien et qui font croire en des choses qui n'existent pas. Admettre enfin qu'il n'y a pas de sentiments aucun... Que finalement chacun croit combler sa propre solitude par ce biais, mais en fait, non. On est seul et on reste seul. Voilà la réalité. Elle est dure, abrupte, méchante mais c'est la vérité.

Je sais qu'il va me falloir du temps, beaucoup de temps pour digérer cela. Je pensais être à l'abri des déceptions... Après avoir appris à gérer les déceptions amoureuses, amicales, il faut maintenant apprendre à gérer les déceptions virtuelles.

Je n'y étais pas préparée...


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